Une génération libérée du sida est encore possible, mais cela va demander une vraie volonté politique.
Des coupes budgétaires sans précédent, la discrimination, des inégalités grandissantes et des systèmes de santé affaiblis menacent les progrès durement acquis en matière de prévention du VIH ; cela fait peser un risque particulier sur les femmes et les filles.
De récentes et dramatiques coupes budgétaires dans l’aide internationale, qui devraient malheureusement empirer en 2026, ont fortement touché les programmes de prévention, entraînant des millions de potentielles nouvelles infections. Lorsqu’elles tentent de bénéficier de services de prévention contre le VIH, les femmes, les filles et les personnes LGBTQIA+ continuent à subir stigmatisation et discrimination, dont de la désinformation et même un refus de soins.
Malgré ces obstacles, nous avons toujours une chance d’inaugurer une nouvelle ère de prévention du VIH, qui serait ancrée dans les droits et l’équité pour préserver les progrès effectués et les pousser plus loin. C’est pour cela que le thème de l’UNFPA pour la Journée mondiale de lutte contre le sida est « Élargir les droits, les choix et la résilience dans une époque de bouleversements ».
Les nouvelles infections ont chuté de 40 % depuis 2010, et des médicaments révolutionnaires ont élargi l’éventail de possibilités de prévention du VIH. Pour rester dans cette dynamique, il faut mettre l’accent à présent sur l’intégration de routine des services liés au VIH dans les soins de santé sexuelle et reproductive, qui doit devenir la norme, y compris en matière de planification familiale, de santé maternelle et de prise en charge de la violence basée sur le genre. Les responsables politiques doivent orienter les investissements vers une prévention du VIH qui bénéficie à l’ensemble des individus, et adopter des réformes législatives fondées sur les droits.
Mettre fin à l’inégalité entre les genres, à la discrimination et à la stigmatisation au sein des systèmes de santé et des sociétés réduit les facteurs qui exposent les personnes au VIH. Un bon point de départ serait le développement plus large de l’éducation complète à la sexualité pour les jeunes.
« Les efforts combinés des gouvernements, des organisations internationales, des militant·e·s et des communautés ont produit des avancées remarquables en ce qui concerne le VIH », déclare Mme Diene Keita, directrice exécutive de l’UNFPA. « Aujourd’hui, nous devons nous unir et terminer de construire ce que nous savons efficace et possible : un avenir sans sida pour toutes et tous. »
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