La Journée internationale de la couverture sanitaire universelle met en lumière le mouvement mondial pour la santé pour toutes et tous, ainsi que les effets dévastateurs de soins de santé inabordables.
La couverture universelle implique que toutes les personnes aient accès à l’ensemble des services de santé de qualité dont elles ont besoin, quand elles en ont besoin, et là où elles en ont besoin, sans souffrir de difficultés financières. Les nations du monde entier se sont engagées en 2015 à y parvenir lors de l’adoption des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030.
Alors que nous célébrons la journée internationale cette année, le thème « Soins trop chers ? On en est malades ! » souligne l’urgence de la situation. Pour l’UNFPA, il ne s’agit pas d’un simple slogan, mais d’un impératif moral ancré dans la réalité de millions de femmes et de filles et de communautés marginalisées. Les coûts des soins vitaux, autrement dit les coûts de la dignité et du choix, restent inaccessibles.
La couverture universelle ne peut être complète que si elle intègre la santé sexuelle et reproductive et les droits connexes comme services essentiels. Dans le monde entier, quelque 259 millions de femmes souhaitant éviter une grossesse n’utilisent toujours pas de contraceptifs modernes. Chaque jour, plus de 700 femmes meurent de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement ; de nombreuses autres souffrent de lésions altérant leur qualité de vie. Il ne s’agit pas de statistiques, mais de tragédies évitables découlant du manque de couverture sanitaire universelle.
Lorsque la planification familiale est exclue de la couverture, que l’accès à des sages-femmes qualifié·e·s est une question de chance ou de finances, ou que les médicaments de santé reproductive et maternelle doivent être déboursés sans remboursement, alors la couverture n’est pas universelle, mais inégale.
Pour atteindre une couverture sanitaire universelle d’ici à 2030, il nous faut nous attaquer aux inégalités systémiques qui poussent les gens à la ruine financière lorsqu’ils cherchent à se soigner. Les principales priorités incluent :
- Éliminer les difficultés financières : les gouvernements doivent accélérer l’intégration de services complets de santé sexuelle et reproductive, notamment les soins maternels et néonatals et les contraceptifs, en prestations essentielles couvertes.
- Investir dans la pratique obstétrique : des financements nationaux durables pour répondre à la pénurie mondiale de sages-femmes doivent être considérés comme une priorité afin de permettre à ces personnels de santé essentiels d’assurer des services complets de santé sexuelle et reproductive.
- Assurer la couverture des produits essentiels de santé reproductive de qualité : bien trop souvent, même si un service est gratuit ou abordable, les médicaments et les analyses de laboratoire sont à la charge des personnes, ce qui représente une charge financière trop lourde pour les femmes, les familles et les communautés.
- Mettre un terme à la violence basée sur le genre : la couverture doit inclure les services intégrés dédiés à la violence basée sur le genre, notamment la prise en charge clinique complète des viols, ainsi que le traitement des répercussions physiques et mentales de la violence basée sur le genre.
L’UNFPA exhorte les responsables du monde entier à s’engager non seulement à couvrir les soins de santé, mais aussi à garantir les droits et les choix qui donnent aux gens les moyens de prendre des décisions concernant leurs propres corps, vie et avenir.