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En Somalie, les survivantes de mutilations génitales féminines militent pour changer les choses et la vie des femmes

calendar_today26 Février 2024

Le Programme conjoint UNFPA-UNICEF pour l’élimination des mutilations génitales féminines travaille avec des militantes locales pour encourager les communautés à abandonner cette pratique. © UNFPA Somalie
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Qu’est-ce que le programme conjoint UNFPA-UNICEF sur l’élimination des mutilations génitales féminines ?

L’UNFPA, en partenariat avec l’UNICEF, dirige le plus grand programme mondial visant à accélérer l’élimination des mutilations génitales féminines (MGF) dans 18 pays d’Afrique et d’Asie : le Burkina Faso, Djibouti, l’Égypte, l’Érythrée, l’Éthiopie, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, l’Indonésie, le Kenya, le Mali, la Mauritanie, le Nigéria, l’Ouganda, le Sénégal, le Soudan, la Somalie et le Yémen.

Les interventions du programme conjoint sont conçues et mises en œuvre en étroite collaboration avec les gouvernements, les organisations communautaires nationales et locales et d’autres acteurs clés. Elles s’appuient sur des données probantes et bénéficient du soutien technique de l’UNFPA et de l’UNICEF. 

Le programme conjoint, lancé en 2008 et actuellement dans sa quatrième phase (de 2022 à 2030), se concentre sur la promotion d’une action accélérée et collaborative à tous les niveaux (local, communautaire, infranational, national, régional et mondial) et dans tous les secteurs pertinents (sociaux, éducatifs, sanitaires, religieux, économiques et politiques). Cette approche collaborative et multidimensionnelle vise à faire évoluer les normes sociales sous-jacentes au sein des communautés touchées en créant des mouvements et en renforçant les systèmes en partenariat avec les gouvernements, les organisations non gouvernementales et le secteur privé.

Pourquoi s’engager ?

Les MGF constituent une violation des droits de la personne et ne sont jamais sans danger. Elles présentent des risques immédiats pour la santé qui peuvent durer toute la vie, notamment des douleurs chroniques, des infections, un risque accru de complications lors de l’accouchement et des traumatismes psychologiques.

Mettre fin à cette pratique néfaste est un objectif de développement durable réalisable pour protéger les 68 millions de filles et de femmes exposées au risque de MGF. Votre participation peut prendre de nombreuses formes, depuis la sensibilisation et l’élaboration de politiques jusqu’à l’apport d’un soutien financier ou à la mise en œuvre d’interventions sur le terrain. En participant à ce mouvement mondial, vous pouvez contribuer à mettre fin aux MGF et à créer un monde où chaque fille et chaque femme vit à l’abri de la violence et de la discrimination.

Les 10 plus grands accomplissements jusqu’à présent

  • FGM filles âgées de 0 à 14 ans ont été protégées contre les MGF
  • Communities developed femmes et de filles ont engagé des conversations sur l’élimination des MGF
  • Young people personnes ont fait des déclarations publiques en faveur de l’abandon des MGF
  • Access GBV services communautés ont mis en place des systèmes de surveillance pour protéger les filles contre les MGF
  • Social behaviour change personnes ont reçu les messages diffusés par les médias à propos des MGF
  • Gender based violence response organisations locales ont été intégrées dans des coalitions et des réseaux qui œuvrent pour l’élimination des MGF
  • policy agent·e·s communautaires et de première ligne, qui travaillent pour l’un des 241 partenaires de mise en œuvre, ont participé à des interventions visant à mettre fin aux MGF
  • protection filles et de femmes ont bénéficié de services de prévention et de protection liés aux MGF
  • Empathetic ethical GBV care points de prestation de services de santé disposent d’au moins un·e agent·e de santé formé·e pour fournir des services liés aux MGF
  • Rule of law justice arrestations ont eu lieu dans le cadre de l’application de la législation sur les MGF

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Comment transformer une norme sociale : Réflexions sur la Phase II du Programme conjoint FNUAP-UNICEF sur les mutilations génitales…

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 Partenariats et financement

Les partenariats sont au cœur de la stratégie du programme conjoint UNFPA-UNICEF sur l’élimination des mutilations génitales féminines. Le programme conjoint rassemble des parties prenantes multisectorielles représentant des institutions gouvernementales, des organisations nationales et internationales, des organisations de la société civile, des organisations locales, des groupes de femmes, des initiatives menées par des jeunes, des universités et des acteurs de première ligne, qui travaillent main dans la main pour mettre fin à cette pratique. Ces partenariats sont constitués aux niveaux mondial, régional, national et infranational, et visent à créer un environnement propice au changement, allant de l’élaboration des politiques aux interventions au niveau communautaire et local, afin de construire un monde où les filles et les femmes sont en sécurité, autonomes et libres de vivre leur vie sans avoir à craindre les MGF.

Les partenaires de financement du programme conjoint apportent le soutien financier nécessaire pour soutenir et développer les initiatives visant à accélérer et à catalyser le changement des normes sociales. La quatrième phase actuelle du programme conjoint est généreusement financée par les gouvernements de l’Allemagne, de la Belgique, du Canada, de l’Espagne, des États-Unis, de la France, de l’Islande, de l’Italie, du Luxembourg, de la Norvège, du Royaume-Uni, de la Suède et de l’Union européenne. Toutefois, il est nécessaire de mobiliser des ressources financières supplémentaires et d’intensifier les interventions pour pouvoir atteindre l’objectif mondial d’élimination des MGF d’ici 2030.

Fonds reçus par le programme conjoint en 2023

Actualités

Porter la voix des survivantes pour créer une génération libérée des mutilations génitales féminines en Éthiopie

calendar_today08 Février 2024

Zekia milite contre les mutilations génitales féminines au sein de sa communauté et à l’école, dans le district de Dalocha, dans la région centrale de l’Éthiopie. © UNFPA Éthiopie/MOPIX Production
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Diaporama

Les filles du monde entier luttent contre les mutilations génitales féminines

calendar_today06 Février 2018

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Female genital mutilation (FGM) is practiced around the world, despite the risk of haemorrhage, infection and even death. But girls are rising up against this practice. In Egypt, 14-year-old Haneen is an advocate for ending FGM. Luca Zordan for UNFPA

In many places, FGM and child marriage are linked. In Ethiopia, Sofia Hussen experienced both. Now 18, she uses her own story to call for change. “I am a living example,” she said. Luca Zordan for UNFPA

Sharleen Cherop, 17, in Kenya, fled both FGM and child marriage. “I refused,” she said, recalling how she ran away from home to escape. She found refuge at a school, and is now an advocate for children’s rights. Luca Zordan for UNFPA

Anissa, 15, is a Syrian refugee in Egypt. FGM is not traditionally practiced in Syria, but some refugees have adopted the practice in Egypt, where it is widespread. Anissa works with the youth group Y-Peer to help end FGM. Luca Zordan for UNFPA

In Burkina Faso, Latifatou Compaoré, 14, was inspired by her mother to call for the elimination of FGM. She recorded a song about the subject, which has been played on national television and radio. Luca Zordan for UNFPA

In Ethiopia, Fatuma Abdu participates in a UNFPA-supported adolescent girls’ group that discusses the subject. “I teach my family and other community member the cause and effects of FGM.” Luca Zordan for UNFPA

Tabitha Marwa, 15, in Kenya, avoided FGM with support from her parents, but the backlash from her community was severe. For her safety, she was sent to a rescue centre. Today, she is a role model for other girls. Luca Zordan for UNFPA

Fatmah, in Egypt, learned about the consequences of FGM from her mother. Today, at 13, Fatmah encourages people to reject the practice. “FGM is wrong and it has lots of harms,” she said. “I convinced my sister not to cut her kids.” Luca Zordan for UNFPA