Déclaration de Mme Diene Keita, Directrice exécutive de l’UNFPA à l’occasion de la Journée internationale des droits de la personne (10 décembre)
Partout dans le monde, on observe des avancées dans l’application des droits humains, y compris ceux qui concernent la santé sexuelle et reproductive. Ces droits sont essentiels à la réalisation des objectifs de développement durable. Les progrès accomplis demeurent pourtant inégaux et, dans certains cas, ils sont en train de s’inverser.
Là où les femmes et les filles sont de plus en plus privées de leurs droits, cette tendance peut être exacerbée par des débats publics toxiques et par la désinformation. Prenons l’exemple des tendances démographiques actuelles, qui suscitent une inquiétude croissante dans de nombreux pays. Plutôt que de s’attaquer aux causes complexes de cette évolution démographique, certains tentent de bloquer l’accès à la contraception pour « encourager » les femmes à avoir plus d’enfants. Cette stratégie, qui s’est toujours révélée inefficace, constitue une violation de leurs droits.
Le Fonds des Nations Unies pour la population et ses partenaires se mobilisent chaque jour pour promouvoir la santé et les droits en matière de sexualité et de reproduction. Cette cause définit qui nous sommes, et ce que nous faisons.
En cette Journée internationale des droits humains, alors que s’achève notre campagne mondiale « 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre », rappelons-nous que la défense des droits humains profite à toutes et tous, et qu’elle est efficace. Les pays dotés d’une législation sur la violence familiale affichent ainsi des taux nettement inférieurs de violence au sein du couple. Un engagement plus actif auprès des organismes nationaux et internationaux de promotion des droits humains contribue à renforcer l’action, tandis qu’un investissement accru dans les données permet de mettre en lumière les atteintes aux droits, ainsi que les solutions, en particulier pour les personnes les plus laissées pour compte.
N’oublions pas non plus que chacun et chacune d’entre nous peut agir pour faire respecter les droits humains. Quand une soignante fournit des services de santé sexuelle et reproductive respectueux et de qualité, elle soutient le droit à la santé de chacune de ses patientes. Quand, dans un village de campagne, un enseignant encourage les parents à maintenir leurs filles à l’école, il défend le droit à l’éducation.
Les droits humains ne sont pas une idée abstraite, mais des composantes essentielles de la vie quotidienne. Chaque être humain doit pouvoir en jouir pleinement dès sa naissance, et il nous revient à tous et toutes de les protéger et de les faire progresser, aujourd’hui et tous les autres jours.