Avec ses partenaires, l’UNFPA travaille à assurer une meilleure qualité mondiale dans la formation en obstétrique, à améliorer les politiques et les réglementations, et à renforcer les associations de sages-femmes et leur leadership dans le monde. Le soutien de l’UNFPA à l’obstétrique en général existe désormais dans quelque 125 pays, notamment ceux possédant les taux de mortalité maternelle les plus élevés, qui bénéficient d’un financement ciblé grâce au Fonds thématique d’affectation spéciale pour la santé maternelle.
L’UNFPA et ses partenaires ont récemment lancé le Programme d’accélération pour les soins obstétricaux, qui vise à améliorer les résultats de santé pour les femmes et les nouveau-nés en élargissant les modèles de soins obstétricaux. Cette initiative propose aux gouvernements, aux partenaires financiers et aux diverses parties prenantes un ensemble clair de priorités afin d’optimiser les investissements et d’atteindre des résultats mesurables, en lien avec le programme Start with Her: UNFPA Strategy for Reproductive, Maternal and Newborn Health and Well-Being 2025–2030. Les détails des trois piliers et des sept priorités de cette initiative sont disponibles dans le graphique ci-dessous.
Grâce au Fonds thématique d’affectation spéciale pour la santé maternelle et néonatale, l’UNFPA a pu former plus de 776 000 sages-femmes et autres professionnel·le·s de la santé reproductive, et fournir de l’équipement et des matériels de formation à plus de 1 600 écoles de sages-femmes. Plus de 750 écoles dans des pays en développement sont désormais accréditées conformément à des standards nationaux ou internationaux. De plus en plus d’écoles lancent des programmes de formation universitaire, notamment des licences, masters et doctorats.
En 2024, l’UNFPA avait déjà soutenu la formation de plus de 80 000 formateurs et formatrices en soins obstétricaux, et commandité une étude visant à explorer les voies pour devenir éducateur·rice, les difficultés rencontrées dans ce rôle et les possibilités d’évolution professionnelle. Afin de standardiser la qualité de l’éducation aux soins obstétricaux au niveau mondial, l’UNFPA dirige actuellement le développement d’un programme modèle pour les sages-femmes n’ayant pas reçu de formation aux soins infirmiers, en plus d’un programme à destination de celles et ceux qui en avaient déjà une.
80 associations nationales de sages-femmes et plus de 200 branches régionales dans le monde reçoivent le soutien de l’UNFPA. L’agence travaille également en étroite collaboration avec les gouvernements nationaux et les conseils de sages-femmes pour faire en sorte que le métier de sage-femme soit autonome et réglementé, avec un titre clair et un champ de pratique bien défini.
L’UNFPA a aussi lancé une étude mondiale sur les obstacles et éléments facilitants en matière de politiques et de réglementation qui influencent le champ de la pratique des sages-femmes. Par ailleurs, avec la Confédération internationale des sages-femmes et l’Organisation mondiale de la santé, l’UNFPA fournit de précieuses données grâce à ses rapports sur l’état de la pratique de sage-femme dans le monde, afin de montrer les progrès réalisés, les tendances, et d’identifier les obstacles aux futurs investissements. En 2024, l’UNFPA a publié deux rapports mis à jour sur l’état de la pratique de sage-femme en Afrique de l’Est et australe, ainsi qu’en Europe de l’Est et Asie centrale. Parmi les autres rapports, on compte notamment l’état des effectifs de sage-femme dans la région des États arabes.
Dans les contextes humanitaires et fragiles, l’UNFPA répond aux besoins critiques des femmes et des filles en fournissant des soins vitaux, en distribuant des produits essentiels et en soutenant des espaces sûrs et des mécanismes de signalement pour les survivantes de violences. L’agence développe actuellement un guide programmatique pour les sages-femmes qui sont en première ligne dans les interventions humanitaires.
L’UNFPA mène aussi des recherches sur l’impact de l’inégalité entre les genres sur l’expérience professionnelle des sages-femmes et sur leur capacité à prodiguer des soins maternels et néonatals de qualité au Bénin, en Côte d’Ivoire, en Éthiopie, en Namibie, au Sénégal et en Zambie. Les résultats de ces recherches serviront de catalyseurs à l’élaboration de stratégies d’intervention et de développement de politiques visant à améliorer l’environnement de travail des sages-femmes et à soutenir leur rôle majeur au sein des systèmes de santé.