Dans le monde entier, les femmes et les filles autochtones sont depuis longtemps confrontées au racisme, à la discrimination et à l’intolérance dans les systèmes de santé, ce qui a pour conséquence de limiter leur accès à des soins de santé sexuelle et reproductive vitaux.
Cette inégalité se manifeste dans les taux élevés d’accouchements chez les adolescentes, de mortalité maternelle et de violence basée sur le genre. Les discriminations demeurent souvent invisibles et admises, perpétuant l’héritage du colonialisme, de l’esclavagisme et de l’inégalité entre les genres.
Ces schémas historiques d’exclusion des personnes autochtones pourraient être limités par l’intelligence artificielle (IA). Mais elle pourrait aussi les aggraver.
L’IA est une technologie puissante qui peut contribuer à assurer l’exercice des droits en matière de santé sexuelle et reproductive et d’autres domaines, notamment en générant des données de santé plus accessibles, représentatives, éthiques et respectueuses des différentes cultures. Les biais présents dans les ensembles de données issues de l’IA pourraient cependant exacerber des résultats thérapeutiques injustes, renforcer les disparités dans les soins de santé.
En outre, la voix des groupes marginalisés, dont les populations autochtones, n’est pas prise en compte pour développer l’IA. Cet état de fait est dangereux et doit changer. Les populations autochtones doivent jouir de rôles équitables dans le développement, l’implémentation et la gouvernance de la technologie.
Au vu du potentiel et des défis associés à la technologie en pleine évolution, le thème de la Journée internationale des populations autochtones de cette année est : « Les populations autochtones et l’IA : défendre les droits, façonner l’avenir ».
Les modèles d’IA développés de concert avec les femmes et les filles autochtones pourraient améliorer le respect culturel et la qualité des soins de santé sexuelle et reproductive, notamment en préservant et en intégrant les connaissances, les langues et les pratiques autochtones.
L’UNFPA s’associe aux organisations autochtones pour soutenir l’accès complet et équitable à la santé sexuelle et reproductive et aux droits associés, ainsi qu’à la protection contre la violence pour les femmes et les filles autochtones.