Transition naturelle de la vie, la ménopause est l’une des problématiques les plus négligées de la santé des femmes.
La stigmatisation et les idées reçues constituent depuis longtemps des obstacles aux soins, notamment les croyances erronées selon lesquelles les femmes devraient « serrer les dents » ou chercher un traitement uniquement pour les symptômes les plus graves.
La ménopause commence généralement entre 45 et 55 ans et se manifeste par des bouffées de chaleur, des troubles du sommeil, une prise de poids, un brouillard cérébral, de l’anxiété et d’autres symptômes : au fil du temps, les changements hormonaux peuvent accroître le risque de complications plus graves pour la santé. La périménopause, c’est-à-dire la période de transition entre les années reproductives et la ménopause, peut commencer bien plus tôt, ses symptômes passant souvent inaperçus.
Les divers signes physiques, sociaux, sexuels et psychologiques de toutes les étapes de la ménopause sont susceptibles d’être amplifiés par des facteurs comme l’origine ou l’appartenance ethnique et la classe sociale.
À l’occasion de la Journée mondiale de la ménopause cette année, nous appelons à protéger la santé, l’égalité et la justice pour les femmes avant, pendant et après la ménopause.
La prise en charge de la ménopause exige des actions à tous les niveaux, de l’éducation aux systèmes de santé. Les jeunes doivent en apprendre plus sur la ménopause dans le cadre de leur éducation complète à la sexualité. Les prestataires de santé doivent recevoir une formation appropriée pour assurer des soins de qualité fondés sur des données probantes. Les politiques nationales doivent reconnaître la ménopause comme une question de droits et de santé publique pour permettre l’accès aux médicaments essentiels, à l’aide psychologique et aux informations dans le système de soins de santé primaires.
Défendre les droits et la dignité des personnes traversant la ménopause contribue à réaliser de plus grands gains sociaux, notamment une plus grande égalité et productivité. Éliminer les préjugés réduit la marginalisation à laquelle sont souvent confrontées les femmes plus âgées, améliore leur état de santé et constitue un facteur essentiel en faveur de l’égalité des genres.
