À l’âge où elles devraient s’épanouir, les adolescentes sont confrontées à certains des plus forts risques de violence numérique.
Le développement social et émotionnel des adolescent·e·s se fait de plus en plus dans le monde virtuel, alors même que les espaces en ligne sont chargés de misogynie et de préjugés liés au genre, et peuvent ainsi favoriser la violence et infliger des souffrances psychologiques durables aux jeunes filles.
Le partage de photos intimes est devenue partie intégrante des relations amoureuses à tous les âges, y compris à l’adolescence. Ces images deviennent souvent des outils de violence dans les mains des partenaires intimes, qui s’en servent comme monnaie de chantage, d’extorsion et de contrôle contre les jeunes filles. De nombreuses filles déclarent s’attendre à subir du harcèlement en ligne, une situation qui pourrait ne faire qu’empirer puisque l’intelligence artificielle permet de nouvelles formes de conséquences néfastes, comme les chatbots qui tendent à isoler les personnes de leurs ami·e·s et aidant·e·s dans la vraie vie.
À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, nous devons faire front commun contre la violence numérique faite aux femmes et aux filles.
Les gouvernements et les entreprises technologiques doivent réglementer la conception technologique et les systèmes de collecte de données qui sont au cœur des modèles commerciaux des réseaux sociaux afin d’empêcher la prolifération de la misogynie et de la discrimination. Les parents, tuteurs et tutrices ainsi que les enseignant·e·s doivent être formé·e·s à la sécurité numérique et doivent discuter avec les adolescent·e·s, filles comme garçons, pour les aider à développer leur esprit critique en matière de contenu virtuel, de consentement et de respect dans les relations. Inclure les compétences numériques et l’éducation à la sécurité en ligne dans les écoles et les programmes pour les jeunes permettra aux adolescent·e·s de connaître leurs droits et de lutter contre la discrimination et la violence.
L’UNFPA sait bien que le virtuel est réel. Nous devons toutes et tous nous unir pour rendre les espaces en ligne sûrs pour les filles.