25 Juin 2025

En Guinée-Bissau, pays d’Afrique de l’Ouest, plus de 400 000 femmes et filles ont subi des mutilations génitales féminines. Malgré plusieurs décennies d’efforts, la prévalence de ces pratiques néfastes se maintient. Aujourd’hui, les communautés se rassemblent pour changer les choses.

Dans la région de Gabú, dans l’est du pays, 24 communautés rurales se sont récemment réunies dans une démonstration de solidarité et d’espoir, pour défendre toutes ensemble le droit des femmes et des filles à vivre sans violence, et signer une déclaration d’intention pour l’élimination totale de ces pratiques. Nous vous emmenons à la découverte de cet événement d’importance.

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Une jeune femme explique avec assurance pourquoi les mutilations génitales féminines doivent être éliminées. Des pancartes écrites en plusieurs langues (créole, fula et mandinka) soutiennent son message.

Une fête militante

L’événement semblait être un festival, avec de la musique entraînante, de la danse, du théâtre, le tout dans une atmosphère très joyeuse. On célébrait en effet le droit des filles à grandir dans la sécurité et la bonne santé, et à réaliser leur potentiel.

En Guinée-Bissau, plus de la moitié des femmes et filles entre 15 et 49 ans ont subi des mutilations génitales, la plupart avant leur cinquième anniversaire. Ces pratiques, qui consistent à altérer ou léser les organes génitaux féminins pour des raisons non médicales, sont perpétuées par des normes sociales très ancrées, et peuvent provoquer de graves problèmes de santé comme des douleurs chroniques ou une infertilité, et parfois même entraîner la mort. Les conséquences sur l’accouchement peuvent elles aussi être dramatiques, avec des mortinaissances ou des décès néonatals précoces.

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Un changement qui trouve sa source dans la communauté

Le changement est possible, mais il doit commencer au sein de la communauté elle-même.

L’UNFPA, en partenariat avec l’UNICEF, dirige le plus grand programme mondial pour accélérer l’élimination des mutilations génitales féminines, proposant un soutien direct à 18 pays, dont la Guinée-Bissau.

Dans un pays où trois femmes et filles sur quatre sont convaincues que ces pratiques doivent cesser, le progrès dépend de leur ardeur à exiger le changement au sein de leurs communautés.

C’est pour cela que le programme collabore avec des groupes communautaires locaux comme avec des associations nationales, des gouvernements et des jeunes leaders. Il ne s’agit pas uniquement de mettre fin à des pratiques néfastes, mais aussi de construire des systèmes de soutien, d’éducation et de santé qui aident les femmes et les jeunes à revendiquer leurs droits.

Ensemble, ces personnes réécrivent l’histoire, une communauté, un engagement, une fille à la fois.

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Sumaila Embaló, chef religieux, travaille avec l’UNFPA et l’ONG Tostan afin de mettre fin aux mutilations génitales féminines. Il est venu soutenir l’événement. Les leaders traditionnels et religieux sont essentiels pour faire advenir le changement.
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Des femmes sont rassemblées dans la rue, la plupart vêtues de robes colorées, certaines s’occupant de bébés ou d’enfants.

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