13 Octobre 2025

L’accouchement : remarquable miracle de la vie ou expérience profondément traumatisante ? Cela dépend de l’accès aux soins dont on bénéficie.

En Angola, seule la moitié des femmes accouchent avec l’aide d’un·e prestataire de santé qualifié·e. L’un des principaux obstacles aux soins est le manque de solutions de transport. De nombreuses femmes vivent tout simplement trop loin de l’hôpital le plus proche pour s’y rendre à pied, et ne peuvent pas se payer un autre moyen de transport. Cela peut se conclure de manière tragique.

Amelia, 28 ans, a accouché de cinq enfants à son domicile, mais seuls deux ont survécu. Lors d’un accouchement difficile, elle a développé une fistule obstétricale, une lésion grave souvent due à une dystocie ou à un travail prolongé non encadré par une personne qualifiée. « Je ne veux plus jamais accoucher chez moi », déclare-t-elle à l’UNFPA, l’agence des Nations Unies en charge de la santé sexuelle et reproductive.

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Amelia se remet de son opération.

Amelia se remet désormais d’une opération chirurgicale à la Maison Vangulula, une unité de l’hôpital Azancot de Menezes, dans la ville de Luanda. Gérée en partenariat avec la Fistula Foundation, la maison Vangulula (qui signifie « se reconstruire pour la vie » en langue locale), est l’unique établissement d’Angola à pratiquer des opérations avancées en lien avec la fistule. Les femmes viennent de tout le pays pour y recevoir des soins ; lorsqu’elles sont prêtes à rentrer chez elles, la fondation prend en charge le coût du transport.

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Les femmes reçoivent des soins vitaux à la Maison Vangulula.

L’UNFPA soutient la Maison Vangulula par le développement de stratégies visant à mettre en place une stabilité financière, et en proposant des formations d’alphabétisation et de professionnalisation aux survivantes de fistule. De plus, à partir de 2026, l’UNFPA aidera le ministère angolais de la Santé à former les prestataires de santé aux soins obstétricaux et néonatals d’urgence.

Dans tout l’Angola, des agent·e·s de santé soutenu·e·s par l’UNFPA, notamment des sages-femmes qualifiées, contribuent à rendre l’accouchement plus sûr et à prévenir la fistule, prodiguent des soins aux bébés qui ont besoin d’une attention renforcée, et fournissent des informations objectives et fiables en matière de planification familiale, offrant ainsi aux femmes plus de choix et d’autonomie. Investir dans les sages-femmes est fondamental – c’est une manière peu coûteuse de réduire les décès maternels évitables et les lésions graves liées à l’accouchement.

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L’hôpital Azancot de Menezes, ouvert en août 2024, propose des soins maternels et néonatals intégrés, une unité dédiée à la fistule, des salles d’accouchement d’urgence et des soins néonatals intensifs. Entre 100 et 120 femmes y accouchent chaque jour.
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Le nouveau-né d’une jeune femme de 19 ans du nom de Dalva, à l’hôpital Azancot de Menezes. « J’ai choisi d’accoucher ici car c’est un nouvel hôpital qui a bonne réputation », affirme Dalva.
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La salle d’attente pour les consultations à la maternité de l’hôpital.
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Une femme se voit prodiguer des soins aux urgences.
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L’unité de soins intensifs possède 50 couveuses pour accueillir les nouveau-nés de l’hôpital et ceux qui sont transférés depuis d’autres établissements.
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Luanda, en Angola.

« Les fistules peuvent désormais être traitées par la chirurgie. L’étape suivante doit cependant être la prévention », explique le Dr Paolo Parimbelli, qui est chirurgien. Offrir un accès à des soins qualifiés et à des établissements bien équipés, mais aussi réduire les grossesses à l’adolescence peuvent permettre de prévenir ces lésions.

Dans le monde, plus de 500 000 femmes vivent avec une fistule. L’UNFPA travaille avec ses partenaires sur toute la planète pour mettre fin à cette crise.

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Des femmes attendent leur césarienne programmée.

L’UNFPA soutient des établissements de santé dans tout le pays, notamment la maternité de l’hôpital Augusto Ngangula de Luanda, que l’on voit ici.

Teresa.
Conceicao.
Goreth.

Teresa, Conceicao et Goreth ont bénéficié d’une aide prénatale à la maternité de l’hôpital Augusto Ngangula et prévoient d’y accoucher.

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L’unité de soins néonatals intensifs de la maternité de l’hôpital Augusto Ngangula.
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Les jeunes femmes et filles sont très vulnérables à la fistule, car leur corps peut ne pas être prêt pour une naissance. Le Centro de Saúde do Ramiro, un centre de santé soutenu par l’UNFPA, propose des contraceptifs et des informations de santé sexuelle.
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Isabel, à gauche, et Carla, à droite, toutes deux âgées de 24 ans, écoutent une infirmière du centre leur présenter les options de planification familiale.
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Isabel tient un dispositif intra-utérin.
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Après avoir examiné toutes les options, Carla se décide pour un contraceptif injectable longue durée.
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Carla tient une fiole de contraceptif injectable.
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Luisa Solundu, infirmière, tend son bébé à Clarice, 21 ans, après un examen médical. Comme souvent dans les structures de l’UNFPA, l’aide de santé sexuelle et reproductive est complète et conçue pour accompagner femmes et filles tout au long de leur vie.
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Clarice sourit pour sa première photo avec son bébé. Elle apprécie la qualité des soins qu’elle a reçus : « cet hôpital est à 30 kilomètres de chez moi », dit-elle. « Mais j’ai choisi d’y accoucher pour protéger la vie de mon bébé et ma propre santé. »
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