19 Novembre 2025

Le fleuve s’est asséché à Giraul, un village de la province de Namibe, au sud de l’Angola.

Dans une tentative désespérée de collecter de l’eau pour leur famille malgré la sécheresse qui s’éternise, les femmes creusent la terre, mais réaliser ces forages implique de graves risques. Des épidémies de choléra ont été signalées dans la région en raison de la contamination de l’eau. L’eau propre est également essentielle pour assurer les accouchements en toute sécurité et indispensable pour la santé maternelle et néonatale. 

Alors que les leaders se réunissent à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30) au Brésil pour accélérer les actions visant à répondre à la crise climatique, les femmes et les filles du sud de l’Angola illustrent les conséquences de l’inaction.

Notre équipe s’est rendue dans trois villages de la région Namibe (Giraul, Bibala et Tômbwa) pour rencontrer les femmes et les filles touchées par la sécheresse et aidées par l’UNFPA, l’agence des Nations Unies chargée de la santé sexuelle et reproductive.

Jadis, un fleuve sillonnait la région

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Vue aérienne de Giraul et du lit d’un large fleuve asséché, preuve de la gravité de la sécheresse en Angola.
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La collecte d’eau, une tâche revenant généralement aux femmes et aux filles, depuis des forages le long d’un fleuve asséché.
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Luisa prend la pose avec son enfant sur le lit du fleuve asséché.
« Boire cette eau nous donne mal au ventre et à la tête, mais nous n’avons pas le choix. Nous ne pouvons pas vivre sans eau. »
– Luisa
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Joao, chef traditionnel à Giraul, a grandi à côté du fleuve.
« Mon père me racontait que dans les années 40, l’eau débordait du fleuve. Aujourd’hui, les gens du village doivent creuser le lit asséché à la recherche du peu d’eau qu’il reste. »
– Joao
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De retour à la maison après être allées chercher de l’eau en plein après-midi.

Menaces sur les moyens de subsistance

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Une femme sèche du poisson dans la ville de Tômbwa. La météo imprévisible et l’accès limité à l’eau propre pour nettoyer le poisson compromettent la pêche. Les femmes exerçant la profession perdent leurs moyens de subsistance, affectant leur indépendance.
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La ville côtière de Tômbwa.
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Helena gagne sa vie grâce au poisson, qu’elle vent aux gens de son village après l’avoir acheté dans la capitale de la province, Moçâmedes. On la voit ici aller chercher de l’eau près de chez elle.

Accroissement des risques liés à l’accouchement

L’eau propre est indispensable au cours des accouchements ; sans elle, le risque d’infection augmente. Le matériel obstétrical doit être correctement nettoyé, et les nouvelles mères ont besoin d’eau salubre pour se laver.

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Tatiana porte son bébé de 5 mois chez elle, à Giraul. Elle a continué à aller chercher de l’eau alors qu’elle était enceinte, et même après son accouchement.
« La maternité la plus proche étant loin, j’ai accouché chez moi avec l’aide d’une accoucheuse traditionnelle du village. Puisqu’il n’y a pas d’eau dans ce village, nous devons aller en chercher à la rivière. Porter de lourds seaux d’eau, en particulier avant et après l’accouchement, est physiquement épuisant et très difficile. »
– Tatiana
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Maria, sage-femme traditionnelle à Giraul, offre une planche de salut aux femmes aux femmes qui ne peuvent pas se rendre à l’hôpital, mais elle manque d’eau propre pour faire son travail en toute sécurité.
« Je demande aux femmes d’aller chercher de l’eau, qui vient souvent du fleuve, pour l’avoir à portée de main à la maison avant que le travail ne commence. »
– Maria

Soutenir les femmes et les filles

La population angolaise est jeune et le pays présente des taux élevés mariages d’enfants et de grossesses adolescentes, et de nombreuses filles ne terminent pas leurs études. Ces problématiques sont aggravées par les crises climatiques.

L’UNFPA et ses partenaires assurent des programmes dédiés aux jeunes qui permettent aux adolescentes enceintes de recevoir les soins et le soutien dont elles ont besoin et de rester à l’école. L’UNFPA forme également les sages-femmes pour aider les femmes à accoucher sans danger. L’UNICEF et le Programme alimentaire mondial collaborent avec le gouvernement angolais pour gérer la sécheresse et fournir de l’eau et de la nourriture à la région.

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Maria, une adolescente enceinte de six mois, a bénéficié d’une prise en charge prénatale avec le soutien de l’UNFPA à Tômbwa.
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Une sage-femme à l’hôpital de Tômbwa réalise un examen prénatal sur une adolescente enceinte. La maternité aide les femmes de toute la région, notamment celles venant de villages éloignés, et enregistre plus de 100 accouchements chaque mois.
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Un bébé est mis au monde en toute sécurité à la maternité de Bibala, où l’UNFPA a formé les sages-femmes.
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Eugenia et bébé à l’hôpital.
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Une aide-soignante berce un bébé tout juste baigné et séché, enveloppé dans une couverture.
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Erineia Mateus supervise un programme dédié aux jeunes soutenu par l’UNFPA qui s’attaque au problème des grossesses adolescentes et s’efforce de garder les filles à l’école.
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Luis Samacumbi, administrateur du programme dédié aux jeunes pour le bureau Angola de l’UNFPA Angola, suscite l’enthousiasme lors d’une session de sensibilisation communautaire.
« Pour pouvoir changer la société, vous devez d’abord vous connaître et vous comprendre. Vous ne pouvez pas choisir votre lieu de naissance, mais vous pouvez choisir votre avenir. »
– Erineia

La crise climatique discrimine selon le genre et accroît les risques pesant sur les femmes et les filles. Pourtant, d’après l’Institut international pour l'environnement et le développement, seuls 2,3 % du financement climatique est dédié à l’amélioration de l’égalité entre les genres. Il est urgent de renforcer les investissements et les actions, tant pour réduire les émissions que pour limiter les dégâts pour les femmes et les filles, en première ligne de la crise.

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Chaque minute – et chaque goutte – est comptée. Les actions pour lutter contre la crise climatique interviennent déjà trop tard pour de nombreuses femmes et filles en Angola et dans le monde entier. Les engagements doivent se concrétiser en un réel soutien pour développer des services de santé et de protection résilients face à la crise climatique.

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